du 01 octobre au 19 décembre 2021
La Laverie, lieu de cultures – 9 rue du port – 37520 – La Riche
_______
Extrait de la préface d’Anne Kerner- ARTVISIONS.“GLITCH. « J’aime bien dire aujourd’hui que je fais une sorte de glitch du 17è siècle ». Toujours dans une création ininterrompue, nourrie par la rauxa de ses ancêtres, Diego Movilla poursuit une aventure sans frontières ni interdits d’une écriture qui se déploie dans une aire de jeu et d’échanges avec les chefs d’oeuvres de l’histoire de l’art. Et de la grande Histoire. Et flirte peut-être un peu plus avec la peinture de cour espagnole. « Malgré moi, l’histoire de l’art de mon pays est ancrée quelque part. C’est dans la logique de l’attraction-répulsion. C’est quelque chose qui m’émerveille et que je repousse à la fois. Il y a là un hommage et une critique de l’autorité ».
Un glitch donc. L’imprévisible ou l’inattendu qui saisit l’image et la piège. Et appelle d’autres expériences. Fondamentales. Fondatrices. Nécessaires. Celle de Robert Rauschenberg en 1953, avec « Erased De Kooning Drawing », osant détruire un dessin de son ami William de Kooning en le gommant un mois durant. Celle de Marcel Broodthaers en 1969, où « Dans La Pluie », l’artiste écrit sous des trombes d’eau emportant l’encre des mots. Celle de Claudio Parmiggiani en 2002, incendiant la bibliothèque du musée Fabre de Montpellier pour ne laisser sur les murs rien que l’ombre des livres. Reste seule l’empreinte du corps, de l’être, de la vie. La trace. La Mémoire ? « Cette idée de l’effacement est le sujet du travail. Ce n’est pas une remise en cause mais le moyen d’arriver à quelque chose, le but ultime ». Que se passe t-il donc là ? Un questionnement commencé par Diego Movilla il y a presque dix ans. « Une interrogation sur le repentir, longtemps réfléchie », dit-il.”